Ces trois régressions qui sont en marche
Posté le 22 Novembre 2011
Mardi 22 novembre, à la tribune du 94ème Congrès des Maires de France, André Laignel a présenté le rapport d'activité 2011.
Chers Collègues ,
Nous avons dû faire face tout au long de l'année qui vient de s'écouler à des textes se multipliant, s'additionnant, parfois se télescopant, et les services de l'AMF ont dû être sur tous les fronts.
Je voudrais à ce moment de mon propos commencer par leur rendre hommage. Nous avons la chance d'avoir au siège de l'Association des maires de France des femmes et des hommes compétents, engagés, loyaux et je pense que c'est l'une des richesses de notre association que ces femmes et ces hommes qui, tout au long de l'année, sont à votre service. Je pense que nous pouvons collectivement les remercier en les applaudissant.
J'ai dit « une année chargée », elle est retracée dans le rapport écrit que chacun d’entre vous a reçu, je ne vais pas, vous vous en doutez, le paraphraser, je vous y renvoie donc. C'est d'ailleurs sur ce rapport écrit que vous devrez le moment venu, c'est-à-dire à partir de demain, voter quitus ou non à l'Association des maires de France dans son action pour toute l'année qui vient de s'écouler.
Mais, au-delà de ce qui est retracé, qui est important, il y a bien entendu un certain nombre de sujets d'actualité, qui requièrent notre attention et qui, pendant ces trois jours, vont être au cœur des débats que nous allons devoir mener ensemble.
L'année a été rude, je ne pense pas que l'expression soit exagérée, ce sont des réformes, je le disais tout à l’heure, qui se sont empilées, parfois télescopées, quelques-unes bricolées, d'autres brutales parfois.
Au total et malgré l’excellent travail accompli par l'Association des maires de France, je dirai que le compte n'y est pas. Nous avons évité le pire, mais nous sommes dans beaucoup de domaines loin de l'acceptable.
La liberté de conscience n'est pas négociable
Posté le 19 Novembre 2011
Dans une lettre envoyée le 18 novembre, André LAIGNEL, Maire d'Issoudun et Président de l'Association des Maires et Elus de Progrès de l'Indre, rappelle au Préfet du département que la "liberté religieuse'" n'a aucune valeur aux yeux du droit français et que surtout, elle n'a pas le droit de cité dans notre République laïque. Il lui demande en conséquence, de rectifier l'intitulé d'une conférence organisée par les services de l'Etat, réaffirmant ainsi son attachement à la liberté de conscience et à son scrupuleux respect.
Monsieur le Préfet,
Vous avez souhaité installer une conférence départementale dite « de la laïcité et de la liberté religieuse » le 6 Décembre prochain. Cette réunion fait suite à la publication d’un « code de la laïcité et de la liberté religieuse » initié par Monsieur le Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer, des Collectivités locales et de l’Immigration.
Je me permets de vous rappeler que seul le Parlement peut se livrer à un exercice de codification. Le document évoqué est, à mon sens, un recueil et non un code. L’initiative, dont vous avez la charge, pose d'autre part, sur le fond un grave problème. Le vocable « liberté religieuse » ne renvoit à aucun concept ; il n’existe pas en droit français. Il a toujours été rejeté par les républicains lui préférant, notamment dans la loi de 1905, celui de « liberté de conscience » qui est plus universel parce qu’il reconnaît la liberté de croire –ce que vous appelez la liberté religieuse- et la liberté de ne pas croire, d’être athée ou agnostique, ce qui concerne la majorité de nos concitoyens d’après de récentes enquêtes..."
Chaque voix compte pour battre Sarkozy !
Posté le 12 Novembre 2011
Préparer le Changement et battre Nicolas SARKOZY, voilà bien sûr notre feuille de route pour les mois à venir... Mais, encore faut-il être dans la capacité de voter ! Electeurs radiés des listes électorales après un déménagement ou Français naturalisés à qui on n'a jamais proposé de s'inscrire : 6 % environ de nos concitoyens, et jusqu'à 15 % dans certains quartiers, ne sont pas inscrits sur les listes électorales. Sans compter les très nombreux "mal-inscrits", électeurs vivant à une adresse différente de celle à laquelle ils sont inscrits : ils ne reçoivent pas les professions de foi des candidats et ne peuvent voter qu'en se déplaçant ou par procuration, gonflant ainsi, souvent, les rangs des abstentionnistes.
Congrès de l'AMF : Sarkozy à la manoeuvre
Posté le 04 Novembre 2011
Nicolas SARKOZY, sans doute inquiet de l’accueil qui aurait pu lui être réservé par les élus participant au 94ème Congrès de l’Association des Maires de France, qui aura lieu du 22 au 24 novembre, a choisi d’inviter un certain nombre de maires à l’Elysée, comme en 2009, année où il s’était déjà dérobé.
Cette invitation, le mercredi du Congrès à 17 h 30, se situe entre les deux tours de l’élection du Président de l’AMF où nous espérons qu’il y aura ballottage.
C’est donc une interférence grave dans le processus électoral, une pression et une manœuvre, totalement inacceptables, qui sont de nature à entacher la régularité du vote.
C’est pourquoi j'ai décidé de ne pas me rendre à cette convocation et d’appeler les maires à refuser cette intrusion dans notre processus démocratique.
Congrès des Maires : un enjeu décisif
Posté le 28 Octobre 2011
Au moment où nos communes et intercommunalités sont fragilisées et sont confrontées à une triple régression de la décentralisation, des finances locales, des services publics, il convient d’engager une action combattive et unie au service des Communes de France. Les 22, 23 et 24 novembre 2011, se tiendra le Congrès de l’Association des Maires de France et des Présidents d’EPCI à Paris. Cet événement auquel je vous invite à participer nombreux, a pour thème « Le Maire, l’intérêt général et le citoyen ».
Le gouvernement et l’Etat sont dans le dénigrement permanent. Ils expliquent depuis plusieurs années que les collectivités seraient trop nombreuses, coûteraient trop cher, seraient mal gérées et trop endettées. Un tel discours affaiblit la confiance de la population vis-à-vis des élus. Cela est inacceptable parce que cela est mensonger !