J'ai assisté et participé du 23 au 25 août 2017 au Séminaire de Rentrée des élus socialistes et républicains. Depuis La Rochelle, les élues et les élus socialistes et républicains, piliers de la République décentralisée, ont terminé leurs travaux de fond par une adresse au Président de la République.
Ce message au Président de la République a pour but d'exprimer nos plus vives inquiétudes face aux différentes mesures annoncées par le gouvernement d’Edouard Philippe.
" Au moment où tous les indicateurs montrent que la croissance économique repart, en grande partie parce que la politique du quinquennat de François Hollande porte ses fruits, redonnant à nos concitoyens espoir et confiance, aucune cure d'austérité pour nos territoires ne saurait se justifier.
Les collectivités locales ont depuis 2010 participé au redressement des comptes publics de notre pays, tout en conduisant une politique responsable et courageuse. Elles ont investi dans des projets territoriaux structurants, tout en assurant un service public de qualité.
Elles ne peuvent devenir aujourd’hui les variables d’ajustement d’une politique de rigueur, de droite, qui peine à cacher son nom. Entraver leurs capacités d’action serait une erreur stratégique qui pourrait remettre en cause la cohésion sociale et nuire dangereusement au réveil économique que connait notre pays.
Les Élus socialistes et républicains demandent donc solennellement au Président de la République de :
1- Renoncer à l’effort déraisonnable de 13 milliards d’euros d’économies supplémentaires au détriment des budgets des collectivités.
2- Renoncer à la suppression de 170 000 contrats qui permettent aux collectivités d’assumer leurs missions de service public et aux associations de fonctionner. Des contrats aidés qui, renforcent le retour à l’emploi des personnes les plus en difficulté.
3- Renoncer à l’annulation plus de 300 millions d’euros de crédits d’investissement pour 2017, crédits destinés principalement au soutien aux territoires ruraux et à la revitalisation des quartiers les plus en difficulté.
4- Renoncer aux décisions unilatérales du gouvernement sur l’école, notamment la remise en cause sans évaluation ni concertation des rythmes scolaires, qui risque de créer un système éducatif à plusieurs vitesses et de compliquer, à nouveau, la vie des familles.
5- Renoncer au projet de réduction du nombre d’élus locaux, mesure démagogique qui risque d’éloigner un peu plus le citoyen de ses élus et ne permettra aucune économie puisque 80% d’entre eux sont bénévoles.
Pour demeurer en capacité de répondre aux préoccupations majeures des Français dans leur vie quotidienne, les élus socialistes demandent qu’un dialogue sincère soit engagé entre le Gouvernement et les collectivités C’est pourquoi les élus socialistes demandent à être reçus sans délai par le président de la République."