Une délégation de la ville de Rome, conduite par son maire, Ignazio Marino, a été reçue jeudi 13 mars 2014 par André Laignel, 1er vice-président délégué de l’AMF.
Cette visite intervient alors que la ville de Rome, fortement endettée, est presque en situation de faillite – 816 à 864 millions d’euros manquent pour pouvoir boucler le budget 2014. Le maire, qui s’était engagé dans un bras de fer avec le gouvernement italien en menaçant de suspendre certains services essentiels, vient d’obtenir le transfert de 570 millions d’euros de l’Etat en faveur de la ville.
L’organisation territoriale et la répartition des compétences entre les différents échelons en France et en Italie ont été au cœur de la discussion.
Avec les réformes de 1990 et 2001, l’Italie est devenue une République extrêmement décentralisée, dans laquelle les régions sont particulièrement fortes. Ignazio Marino a précisé que « la région peut voter un budget en faveur de la ville très inférieur aux besoins de financement des services publics, et notamment des transports. »
André Laignel a rappelé qu’en France une nouvelle réorganisation territoriale était en cours avec notamment la création de métropoles.
A l’heure de la mise en place de la nouvelle programmation de la politique de cohésion, un renforcement du rôle des villes-capitales en Europe apparait nécessaire afin que les fonds européens puissent correspondre aux besoins et concourir aux projets des territoires. André Laignel a à ce titre indiqué l’attachement de l’AMF au renforcement du fait urbain à l’échelle européenne mais sans oublier le monde rural.
Ces échanges ont démontré l’intérêt pour les autorités locales de renforcer une action commune afin de peser dans le concert des pouvoirs en Europe.