A l’annonce du décès de Pierre Mauroy, c’est tout d’abord une réaction de tristesse qui m'a saisi car il est et a été avant tout un ami pour moi. Ami avec lequel j’ai cheminé depuis les années 1970 en lien avec le Parti Socialiste. C’est un long compagnonnage et nous nous sommes beaucoup côtoyés au sein de la direction du Parti Socialiste. Il est venu à plusieurs reprises à Issoudun au nom de son engagement militant et de ses fonctions.
Pierre Mauroy, c’est pour moi le Socialisme chevillé au cœur, celui qui n’a jamais oublié ses racines : celles du Nord et des Corons. C’était un homme sensible avec une apparence physique en décalage, il me souvient qu’on le nommait « le Menhir ». Oui, un homme sensible et extrêmement cultivé et nous échangions souvent ensemble de littérature et de peinture.
Maire, il a replacé Lille comme une grande cité en France et en Europe en lui redonnant, notamment par la Culture, l’élan nécessaire.
Pierre Mauroy ne s’est pas contenté d’être le spectateur de son époque mais il en a été un acteur majeur : Premier Secrétaire du PS, Premier ministre de François Mitterrand, Président de l’Internationale Socialiste.
Il a incarné une époque qui n’est pas dépassée et doit nous inspirer : celle de la droiture et de la volonté de changer la société.
André Laignel.