Je salue ce 95ème Congrès des Maires de France comme un Congrès important tant par le nombre des inscrits que par le contexte dans lequel il se déroule. J'ai souhaité que ce rendez-vous permette de faire connaître à l'Etat la position des maires de France, au moment où se présentent des textes qui peuvent entraîner beaucoup de bouleversements.
A la parenthèse de la période électorale a succédé une période d'intense activité, avec les conférences sociale et environnementale, le débat sur l'école, les Etats généraux de la démocratie territoriale. Je note un changement de ton et de regard vis-à-vis des élus qui ne sont plus considérés comme des "fardeaux" mais comme des atouts pour réussir le redressement de la France.
Revenant sur la période qui a précédé la changement de majorité, j'ai rappelé que les maires, bien que favorables à l'intercommunalité, ont dû adopter des schémas départementaux sans avoir pu prendre connaissance des simulations nécessaires. On avait aussi reproché aux maires d'être trop nombreux et trop dépensiers. Il suffit ! Notre force : nos finances sont équilibrées, et notre endettement ne représente que 10% de l'endettement de la France.
Sur le gel puis la diminution des dotations de l'Etat, j'ai demandé à la tribune du Congrès que les collectivités et l'Etat de trouver ensemble des contreparties. J'ai insisté sur le fait que que pour atteindre ce but, il faut du dialogue et de la confiance dont le futur Haut conseil des territoires pourrait être le lieu d'action du pacte de confiance.
Il faut également corriger la réforme de la taxe professionnelle pour permettre aux maires de retrouver de la liberté et de l'autonomie fiscale.
Sur la réforme des rythmes scolaires, j'avais souhaité que la concertation se prolonge d'un an. Je salue cette prise en compte dans la prise de position du Président de la République.
Sur la question des moyens dont disposent les collectivités, ce serait une grave erreur que le choc de compétitivité pour les entreprises ait pour conséquence une austérité de choc pour les collectivités.
Aucune politique nationale ne peut se conduire sans les maires et les élus des conseils municipaux, piliers de la République décentralisée. Je demande au gouvernement à la fois de la confiance et de l'audace !