L'esprit de résistance.

Le 27 mai 1943, le Conseil National de la Résistance (CNR) se réunissait dans la clandestinité, à l'initiative et sous la présidence de Jean Moulin, qui sera arrêté, torturé et mourra quelques semaines plus tard. 70 ans après, nous avons célébré ce fait d'histoire sur la place de la Libération à Issoudun, en compagnie de 150 élèves des écoles publiques de la ville.

La création du CNR a été un moment décisif dans le reconquête de notre territoire et celle de la liberté. Parce que le CNR réalisait l'unité de tous les mouvements de la Résistance autour d'objectifs communs : la victoire, parce que c'était la guerre, mais aussi un projet de société, pour poser les pierres d'un monde meilleur.

Ce projet, c'est le programme du Conseil National de la Résistance : restauration de la démocratie, rétablissement des institutions républicaines, droit de vote des femmes, réformes sociales (retraite, sécurité sociale, loi des 40 heures...) mais aussi la volonté de maîtriser l'économie nationale avec les nationalisations dans les transports, l'énergie et même, oui, même les banques...

Alors  en ces temps où tant de vois s'élèventpour remttre en cause ces conquêtes - qui malheureusement pour certaines ont déjà été érodées ou affaiblies - je suis convaincu que l'idéal du Conseil National de la Résistance et le programme qui en est issu est un idéal présent qui doit continuer à guider notre pensée.

Ce n'est pas un hasard si, il y a trois ans, en titre d'un petit opsucule lu par des milliers de lecteurs de par le monde, un homme de 93 ans, Stéphnae Hessel, qui avait lui-même été au côté du Général de Gaulle à Londres, écrivait : "Indignez-vous !".

Il faisait allusion à la fois à ce programme de la Résistance et aux coups qui lui avaient été portés. il concluait par cette phrase : "Résister, c'est créer !".

Car oui, c'est dans l'esprit de résistance - résistance à l'air du temps, aux modes, au déclin - que l'on mettra en place ce qui nous permettra de nous projeter dans l'avenir, de reconquérir ce qui mérité de l'être et d'inventer ce qui doit l'être.

 

 

 

L’Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance et André Laignel avaient convié la population à la cérémonie de la « Journée Nationale de la Résistance » à l’occasion du 70e anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance.

Elle s'est déroulé lundi 27 mai 2013 à 10h, place de la Libération à Issoudun. Une présence active et participative des élèves de la ville était à à signaler et marquait la nécessité de la transmission du devoir de mémoire.

Réuni pour la première fois le 27 mai 1943 au 48 rue du Four dans le 6e arrondissement de Paris, le Conseil national de la Résistance regroupe représentants des mouvements de Résistance (Libération-nord et sud, Combat, Franc-tireur, OCM, Front national, Ceux de la Libération et Ceux de la Résistance) des partis politiques (PCF, SFIO, Parti radical-socialiste, Parti démocrate Populaire, Fédération républicaine, Alliance démocratique) et des confédérations syndicales (CGT et CFTC). Présidé par Jean Moulin, il adopte, après débat,  une motion de soutien au général de Gaulle « qui fut l'âme de la Résistance aux jours les plus sombres et qui n'a cessé depuis le 18 juin 1940 de préparer en pleine lucidité et en pleine indépendance la renaissance de la Patrie détruite comme des libertés républicaines déchirées ».