Depuis 18 mois, les élus locaux et en particulier les maires ont été stigmatisés. Par courtoisie républicaine, j'étais présent ce jour dans l'Indre à l'invitation du Président de la République. Celui-ci s'est permis de me contredire contestant avoir employé les termes de "clientélisme", "élus trop nombreux". En 3 sources précises et claires, j'apporte entre autre les éléments suivants :
"CLIENTELISME"
« Emmanuel Macron : le grand entretien »
LE POINT - Publié le 30/08/2017
Au passage, vous vous en prenez aux contrats aidés…
Parce qu’il s’agit trop souvent d’une perversion de la politique de l’emploi. Certains sont utiles, d’autres non.
C’est de la subvention déguisée vers les collectivités locales ou le secteur associatif. Ces secteurs ont toute leur utilité, mais dans ce cas, cela doit rentrer dans la dotation des collectivités locales, ou dans les subventions aux associations, mais qu’on ne nous dise pas que c’est une politique de l’emploi ! Le taux de retour à l’emploi durable des personnes concernées est en effet très faible. C’est donc essentiellement une politique conjoncturelle, quand elle n’est pas clientéliste, et qui suit souvent le cycle électoral. Pour un jeune des quartiers difficiles, ce n’est pas un contrat aidé qui va changer sa vie. Ce qui peut bouleverser la donne, c’est une vraie politique de lutte contre les discriminations, une vraie politique de formation, une vraie politique d’ouverture du marché de l’emploi, des mesures fortes contre les discriminations, et une vraie politique d’allègement du coût du travail… C’est cela que nous faisons.
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Discours La France, une chance pour chacun (rapport Borloo) – Emmanuel MACRON président de la République – 22 mai 2018
"Il faut saluer tout ce qui a été fait selon cette méthode, parce que sinon ce serait bien pire, mais je crois qu'aujourd'hui, poursuivre dans cette logique c'est vouloir poursuivre dans l'assignation à résidence, la politique spécialisée, une forme de politique de clientèle en quelque sorte, qui ne bougerait pas, qui serait allouée à certains quartiers, certains espaces, et pour tout vous dire je n'y crois pas, et je crois que les Françaises et les Français ne m’ont pas élu sur ce sujet."
« Si on ne demande qu'aux acteurs qui sont complètement embourbés dans les difficultés, qui vivent au milieu d'elles, de tout faire et de tout résoudre, on les condamne, ou à l'échec, ou parfois à l'enfermement dans des modes de clientélisme qui se sont aussi installés dans certains de nos quartiers, qu'il faut regarder en face. Parce que parfois il y a des quartiers ou il y a des villes qui n'ont pas eu envie de s'en sortir, parce que se sont construits des sous-équilibres terribles, parce que tout le monde y avait intérêt, il faut se dire les choses, parce qu'on n'avait pas envie de changer la nature de la population. »
« Et donc je ne serai le « cache-sexe » de personne, je le dis très franchement, ni de l'Etat quand les choses ne sont pas bien faites, mais je ne serai pas davantage celui de certains élus ou certaines associations quand ils se sont enlisés dans des mauvaises politiques ou du clientélisme de communautarisme.
Source : https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2018/05/23/la-france-une-chance-pour-chacun
" ELUS TROP NOMBREUX"
Première Conférence nationale des territoires au Sénat – Emmanuel MACRON président de la République – 17 juillet 2017 : « Il faudra également engager une réduction du nombre d'élus locaux, comme j'ai indiqué souhaiter le faire pour les élus parlementaires. Moins d'élus, mais des élus plus protégés, mieux rémunérés et plus libres de leur action. »
Source : http://discours.vie-publique.fr/notices/177001375.html