Nos communes sont solides car elles sont solidaires, Maire d’Issoudun, Premier vice-président de l’AMF, je salue le rôle exemplaire des maires et de leurs équipes qui :
- accueillent depuis longtemps les réfugiés fuyant la guerre, les atrocités (quel que soit leur pays : Syriens, Afghans, Soudanais, etc.)
- organisent et font vivre la solidarité des Français au plus près des habitants. Cette solidarité s’exprime actuellement avec force et vivacité.
Les maires sont en première ligne depuis les premières lueurs de la guerre et organisent la collecte de dons en faveur du peuple ukrainien en partenariat avec la Protection Civile ainsi que le nécessaire accueil des réfugiés.
Depuis quelques jours, la mobilisation sans précédent des élus et de toute la population aide à faire face à l’urgence de la situation. La cellule interministérielle de crise (CIC) estime la possible venue de 100 000 réfugiés ukrainiens en France, l’Etat est balbutiant alors que nous attendons de lui un cadre national clair de coordination des initiatives pour réussir l’accueil.
C’est pourquoi il est indispensable que l’Etat, en partenariat avec l’AMF, co-construise le nécessaire plan d’action d’accueil des réfugiés qu’attendent nos communes, nos départements et nos régions. Je demande au nom des maires et de leurs équipes des dispositions claires sur la définition partagée des modes d’actions et la dévolution de moyens dédiés à cet accueil de la part de l’Etat.
A l’heure présente, les Préfets dans l’ensemble des départements sont sans consignes opérationnelles et concertées avec les représentants des élus locaux, du mouvement associatif et de la société civile.
Il nous faut de toute urgence organiser ensemble cette solidarité. En ce sens il faut faciliter l’accès au dispositif de protection temporaire européen (via les services préfectoraux) ; organiser le suivi des réfugiés et notamment des familles ; permettre l’inclusion sociale avec les Français désireux d’accompagner et de soutenir ces réfugiés et mettre en œuvre les moyens financiers nationaux permettant l’ensemble de ces actions.
Pour réussir l'accueil, il faudra en outre veiller au traitement équitable de tous les réfugiés, selon leurs seuls besoins et statuts et non en fonction de leur nationalité.
La solidarité : c’est la fraternité en actes. Je sais pouvoir compter sur l’énergie des maires et de leurs équipes pour rendre possible et réussi cet accueil. Il serait dommage que l’Etat soit un frein là où il doit être un partenaire actif.
André LAIGNEL
Maire d’Issoudun
Premier vice-président de l’Association des Maires de France
Ancien ministre