Dans la Gazette des Communes du 10 mars 2014, un dossier réalisé par Sophie Le Gall et Brigitte Menguy est consacré à la "Laïcité - Pragmatisme vis-à-vis des usagers , stricte application pour les agents" évoque le positionnement d'André Laignel.
Maire (PS) d'Issoudun André Laignel estime qu'il est "certainement moins concerné qu'un élu d'une grande ville par les demandes à caractère religieux". Néanmoins, il a tenu à afficher tout au long d'un mandat de plus de trente ans une ligne "laïque et humaniste". Pour l'élu, également Premier vice-président délégué de l'Association des Maires de France, " aucune exigence individuelle ne doit fragiliser le vivre-ensemble". A Issoudun, les enfants ont toujours le choix entre deux plats principaux, "non pas pour répondre à une quelconque demande, mais pour garantir la diversité alimentaire", explique André Laignel. "Il peut donc y avoir du porc au menu...et pas forcément du poisson le vendredi", précise-t-il. Le cimetière de la ville comporte un carré musulman "et ça ne semble gêner personne", constate le maire.
Lors des mariages, il ne voit pas d'inconvénient au port de signes religieux "tant que la personne est identifiable". Tout en estimant trouver facilement des solutions "guidées par le bon sens", André Laignel demande une révision de la loi de 2004 à la suite de l'affaire "Baby Loup". "La décision du juge a été rendue selon le droit, qui ne permet pas de défendre la laïcité dans le cadre d'une crèche associative. Cette situation est très classique : le droit a toujours couru après la laïcité et les évolutions de la société !" analyse l'élu.
A retenir : des réponses facilement trouvées parce qu'elles font appel au bon sens.