Pour la première fois, un Congrès de l’Association des Maires de France s’est terminé sans qu’une résolution finale ait été adoptée, fixant les points de convergence et les axes d’action rassemblant les Maires et Présidents de Communautés dans leur diversité et l’unité.
Le Président de l’AMF n’a pas souhaité la simple discussion d’un texte dont les bases existaient et qui aurait pu, par le débat, permettre le rassemblement.
Au moment où les Communes, mais aussi les Départements et les Régions, sont malmenées, souvent dénigrées et financièrement étouffées, la seule réponse des représentants de la droite à l’AMF est donc le refus de la confrontation d’idées et un assourdissant silence en réponse aux attentes des Maires de notre Pays.
De plus, M. PELISSARD et ses collègues ont refusé de mettre à l’ordre du jour de la première réunion du Bureau l’élection du Secrétaire général, alors que cet acte substantiel a toujours eu lieu dans la foulée de celle du Président, la règle étant que quand celui-ci est de droite –ce qui a toujours été le cas- le Secrétaire général soit de Gauche. Cette double élection est le symbole de la parité politique, qui est une condition sine qua non du pluralisme et donc de l’unité de l’Association.
Ce comportement a conduit les membres du Bureau de gauche - ils sont 18 sur 36 - à quitter la réunion en signe de protestation.
Un nouveau Bureau est prévu le 8 décembre. Si un retour à la parité n’était pas garanti d’ici là, c’est l’avenir même de l’AMF qui serait compromis, le pluralisme n’étant plus assuré.
Tout accord passe par le respect, l’équilibre des responsabilités et les moyens de travail indispensables à toute action commune. De plus, l’engagement de lancer une réforme des statuts, modernisant et démocratisant l’Association des Maires de France, est une condition pour continuer ensemble l’indispensable action en faveur de la démocratie territoriale.
Alors que la majorité des Citoyens habitent dans des Communes gérées par la Gauche et les écologistes, il n’est pas acceptable que l’alternance nous soit interdite. Nous ne pouvons pas accepter d’être de simples faire-valoir.
Les élus de progrès du Bureau de l’AMF souhaitent tous qu’un accord soit trouvé et, en leur nom, j’y œuvrerai avec détermination parce que j’ai la conviction que cette institution peut être utile pour nos territoires et ceux qui y vivent. Espérons que la droite sortira de ces manœuvres à courte vue pour retrouver le chemin de l’intérêt général.
Nous avons quelques jours pour parvenir à une solution respectueuse de notre diversité : elle est la condition de notre unité et donc de l’avenir de l’AMF.
André LAIGNEL
Membre du Bureau de l’AMF
Maire d’Issoudun
Ancien ministre