Issoudun en résistance par et pour la Culture !

A l’occasion de l’accueil de la compagnie TAU en résidence à l’Ensemble de Loisirs Sportifs d’Issoudun (nécessité de bénéficier de la piscine pour cette résidence), j’ai souhaité le vendredi 29 janvier 2021, saluer cette compagnie fondée en 2009 par Emilia TAU, jongleuse et antipodiste et Bertrand Depportère photographe et artiste visuel.  Je suis particulièrement sensible à la démarche de cette compagnie qui est installée dans la campagne berrichonne et qui a cheminé avec l’Etablissement Public de Coopération Culturelle d’Issoudun (EPCCI).

 

L’engagement numéro 84 du programme municipal était l’ «ouverture de nouvelles résidences d’artistes et de créateurs». Cette résidence comme d’autres font d’Issoudun un carrefour des artistes, un carrefour des créateurs.

 

Secteur particulièrement sinistré et impacté par la crise sanitaire, la Culture qui est une force économique pour notre pays, est à l’arrêt dans son lien social avec les spectateurs, les acteurs économiques. Nationalement, la culture contribue 7 fois plus au PIB français que l'industrie automobile avec 57,8 milliards d'euros de valeur ajoutée par an.

Le chiffre ne paraît pas exagéré puisqu'une autre étude du cabinet privé Ernst & Young avait évalué le chiffre d'affaires direct des industries culturelles et créatives à 61,4 milliards d'euros avec nationalement 670.000 emplois directs. Vice-président de l’Association des Maires de France, j’ai rappelé récemment cette réalité lors d’une audition auprès du Ministère de la Culture concernant notamment les festivals.

Que les choses soient dites : la Culture rapporte au pays. Et pas seulement de l'argent mais aussi des emplois. Les seules entreprises culturelles emploient quelque 670.000 personnes. A cela s'ajoutent les 870.000 professionnels de la culture qu'emploient les entreprises non culturelles.

En continuant à accueillir des artistes sur la scène du Centre Culturel Albert Camus, de la Boîte à Musique (diffusion sur BIP TV), dans les équipements de la ville dont les classes des écoles, consolider la résidence du musée de l’Hospice Saint-Roch, Issoudun garde un lien avec les forces que sont les artistes, contribue au redressement économique pour permettre aux artistes de se produire lorsque les restrictions qui ciblent les publics seront déverrouillées.

Pace que le désert culturel engendre inlassablement le désert économique, Issoudun par ces accueils et ces résidences est en résistance par et pour la Culture.

 

André LAIGNEL

Maire d’Issoudun

Président de l’EPCCI