"Défi écologique à Issoudun"

Interview d'André Laignel auprès de la rédaction de la Nouvelle République. La série de l'été sur les réalisations des maires dans l'Indre titre concernant l'action d'André Laignel : défi écologique à Issoudun.

 

En quarante-deux ans de mandat, il en a mené des projets. « Quand on a la chance d’avoir la confiance de la population si longtemps, ce qui est passionnant c’est de pouvoir transformer une ville à travers des réalisations emblématiques. On ne le fait pas pour laisser son empreinte mais si on travaille bien, c’est forcément le cas », analyse André Laignel, maire d’Issoudun.

Évidemment, la réalisation la plus marquante qui vient spontanément à l’esprit du premier observateur venu est le développement du Musée Saint-Roch. Dès le début, le maire d’Issoudun avait conscience que ce projet devait s’inscrire dans la durée. « Il renfermait des trésors cachés mais vivait recroquevillé sur lui-même. » En créant la partie dédiée aux œuvres contemporaines et en reconfigurant les lieux, « on en a fait un musée reconnu internationalement ».

S’il en est fier ? C’est une évidence. « Tout comme je peux l’être de Bip TV, rare télévision publique locale qui tient dans le temps ; de la piscine à vague, deuxième du genre créée en France ; de la patinoire, unique dans l’Indre ; de l’arrivée de l’université qui fait d’Issoudun la plus petite ville universitaire de l’Hexagone », énumère André Laignel.

“ Bien avant que l’écologie soit à la mode ” Mais après réflexion, l’édile retient de son long parcours d’autres projets. Des réalisations peut-être moins clinquantes mais davantage inscrites dans la durée. « Ce qui a finalement marqué les dernières décennies, c’est la façon dont on relève le défi écologique à Issoudun. L’écologie est à présent devenue “ à la mode  mais chez nous, elle a guidé de nombreux dossiers depuis déjà vingt ans. » Et de citer la mise en place d’un Agenda 21 local, dès 2008. « Nous sommes la deuxième ville de la région Centre à l’avoir fait ; la première en France à avoir créé une société d’économie mixte dédiée à l’énergie renouvelable. Et nous sommes devenus un territoire autonome en énergie propre : on produit plus d’énergie propre qu’on en consomme. »

La création d’une station eau et assainissement, d’une usine de dénitrification, la gratuité des transports publics, la création de deux parcs (Champs-d’Amour et François-Mitterrand), le futur réseau de chaleur, sont une « addition de projets réussis inscrits dans cette démarche environnementale si essentielle aujourd’hui. Ce ne sont pas toutes de grandes opérations aussi spectaculaires que le musée, mais elles répondent aux enjeux de demain. »

L’avenir au-delà des municipales 2020 ? André Laignel ne l’évoque pas encore. Mais il reconnaît que « si la ville a pris de l’avance en matière d’écologie, il reste encore beaucoup à faire. Donner encore plus de place au végétal, mieux mettre en valeur les rivières, replanter des bosquets. Mais face aux moyens financiers de plus en plus réduits, il faudra prioriser… »

 

Entretien réalisé par Martine Roy.