9 décembre 1905, loi sur la laïcité : la fraternité en acte

Le 9 décembre 1905 marque le 110e anniversaire de la loi sur la séparation des Eglises et de l'Etat, étape dans la création de la République laïque. Dans les colonnes du Berry Républicain, en date du 4 décembre 2015, André LAIGNEL, Maire d’Issoudun et 1er vice-président délégué AMF, Association des Maires de France, revient sur l'action de l'AMF et de son groupe de travail sur la laïcité.

 

Pourquoi rédiger un vade-mecum de la laïcité ?

En 2014, nous avons décidé de mettre en place un groupe de travail parce que nous avions beaucoup d’interrogations sur la conduite à tenir dans telle ou telle circonstance, que ce soit dans les domaines scolaire, sportif ou encore de la santé, de l’égalité hommes-femmes.

 

Comment faire respecter l’égalité filles-garçons ?

Dans l’éducation, d‘abord. Il faut refuser un traitement différent. On constate beaucoup de certificats médicaux pour dispenser de la piscine ou de la gym. Or, 9 fois sur 10,  il ne s’agit pas d’un problème de santé mais plutôt de parents qui refusent le contact avec des garçons. Ce n’est pas acceptable.

 

Pourquoi s‘est-on éloigné de la laïcité ?

Les gens n’en ressentaient pas l’actualité. On leur a tellement dit que c’était dépassé. Ils ont fini par perdre ce repère. Un repère constitutionnel car notre République est une république laïque comme le dit la Constitution. On l’a perdu de vue et elle s’est affaiblie. C’est à cela que nous avons voulu réagir et réaffirmer les principes de la République.

 

Que représente la laïcité ?

Elle a un double sens. Il s’agit d’un mode d’organisation juridique et politique issu de la loi de 1905 et de la Constitution. Elle est aussi une approche philosophique du vivre-ensemble ; humaniste puisqu’elle ne se réfère à aucun dogme religieux, ni vérité révélée. C’est donc un principe de concorde qui assure une liberté de conscience mais aussi une neutralité stricte et respectueuse.

 

Concernant la restauration scolaire, que proposer ?

Tout d’abord, la restauration scolaire n’est pas obligatoire et l’organisation est libre. Dans la plupart des cas, comme dans ma ville, il y a deux menus. Mais en aucun cas, il ne saurait y avoir de menus confessionnels. Ce ne sont pas les religions qui dictent le menu mais les spécialistes de la nutrition.